mercredi 27 avril 2011

FRANCOIS CHESSEX, travaux récents: la corde






“L'hiver, les Navajo tissent entre leurs doigts des figures de boucles de ficelle, dont la fonction ludique cède largement le pas à une utilisation symbolique très détaillée, notamment en ce qui concerne la cosmographie. Chez les Inuit, l'une de ces figures est une bouche, que l'utilisateur peut animer, comme un marionnettiste dont la créature n'aurait que le vent pour communiquer. Dans la galerie, cette forme de noeud, réalisée au moyen d'une large corde d'ameublement de couleur bordeaux, semble s'être échappée des doigts de son créateur et paraît avoir le potentiel pour dévorer quiconque cherchera à la faire parler…“

FRANCOIS CHESSEX, travaux récents: les planchettes







“Hésitant entre le vernaculaire et quelque chose de plus standardisé, les amas de planchettes qui apparaissent ça et là fonctionnent comme des accessoires domestiques, dont la fonction est de fausser légèrement l'orthogonalité des lieux.“

FRANCOIS CHESSEX, travaux récents: dessin mural






“Le dessin mural, qui répond à la graphie abstraite de la vitrine, après le vide de la galerie, fonctionne comme son ombre portée, légèrement anamorphosée. On lui reconnaîtra un style plus cursif, et penché à droite. Les contours de ces surfaces de graphite sont désormais assagis, plus policés, avec des angles presque vifs. Que s'est-il passé entre la vitrine et le mur, qui a permis de repréciser l'informe? Qu'y a-t-il dans l'air pour corriger, redire, trahir peut-être? “

FRANCOIS CHESSEX, travaux récents: la vitrine



“J'aime l'idée que les salissures des gens suscitent un geste pictural automatique chez d'autres, qui tentent naïvement d'égaliser les murs de la ville, mais fabriquent inconsciemment une fresque abstraite, partiellement aléatoire. Pas facile de trouver la bonne nuance de gris ou de saumon…

Il me semble aussi qu'à force de vouloir recouvrir des hiéroglyphes, on finit presque par recomposer des lignes de signes, petits pâtés abstraits jetés sur les façades, écriture semi-fortuite, livrée au bon vouloir des usagers de l'espace urbain, qui deviennent soudain les auteurs d'une sorte de gigantesque palimpseste… L'autocollant blanc de la vitrine, qui veut imiter une grossière couche de dispersion, remplace ce qui aurait pu être l'ancien graphisme, c'est à dire l'ancienne mise en page de cette surface de verre aux proportions proche du standard A4.“

jeudi 21 avril 2011

FRANCOIS CHESSEX & CELINE SONG




...“On peut aussi se demander ce qui se passe entre le moment où un message est émis et ou celui-ci est cité, repris. Au sol, entre l'adhésif et le crayon, sont disposés des parallélogrammes de papier jaune. Au verso, un choix de courts textes de Celine Song, future étudiante MFA à la Columbia University for PLAYWRITING, qui publie sur plusieurs réseaux sociaux, des lettres à des gens morts, principalement des artistes, la plupart largement connus du grand public (http://letterstodeadpeople.tumblr.com).“

CELINE SONG'S VIDEO



...“A l'occasion de cette exposition, premier volet de la série "Sur invitation / L'oeil extérieur", outre les textes que j'ai choisi de rééditer, Celine Song présente une vidéo dans laquelle elle précise son rapport aux morts auxquels elle écrit. J'ai choisi de la diffuser depuis l'extérieur de la galerie, sur un écran placé contre la fenêtre intérieure qui surplombe l'espace, sorte de poste de surveillance pour cet oeil extérieur qu'est aussi le propriétaire de lieux. Cette vidéo sera diffusée ponctuellement, à la faveur de la nuit.“

FRANCOIS CHESSEX, TRAVAUX RECENTS



vernissage du 15 avril 2011